lundi 18 novembre 2013

Réunion du 15 novembre 2013


Échos de la rencontre du 15 novembre 2013
avec Bernard RICHARD
pour un point sur les légumes
 et
discussion autour de la soirée débat du 14/11 sur O2radio

Une bonne quinzaine de présents ont affronté la nuit froide et pluvieuse pour échanger sur la saison légume en cours et à venir.

Remarques sur les mois précédents :
Il est à noter que les paniers sont bien pleins depuis la rentrée et ils compensent bien ceux du printemps.
Les radis qui piquent … comment améliorer ? Les roses c'est les derniers et on va passer aux noirs.
Les haricots verts c'est excellent mais peut-on (à la saison) en avoir davantage ? Difficile car long à ramasser et il faut y être souvent... difficile aussi d'en faire un atelier à cause de la fréquence exigée au ramassage.
Manger des tomates et des aubergines en novembre c'est rare et ça fait plaisir... mais ça y est, ce sont les dernières.
Choux Romanesco : excellents.
Choux fleurs moindre quantité que prévu mais plus gros
Choux chinois : excellent


Perspectives pour les mois à venir
Compte tenu de l'absence d'Aude il faut simplifier . Son remplaçant provisoire ne connaît pas les lieux aussi bien. En 20114 il n'y aura donc pas de petits pois et de fèves.

Carottes : il y en aura peu car problème d'arrosage au début de la pousse.
Panais : même problème
Poireaux : il y en aura beaucoup
Courges : il y en aura aussi beaucoup et de plusieurs variétés.
Légumes feuilles d'hiver : il y aura des salades, épinards, blettes, et sans doute mâche et roquette.
Pommes de terres prévues, oignons également.
Radis noirs, rutabagas, betterave seront alternés.
Choux de Bruxelles prévus.


Remarque générale : le "trop" ou le "pas assez" de légumes récoltés (et donc se retrouvant dans nos paniers) sont des observations qui dépendent bien sûr des goûts de chacun... Par exemple : trop de poireaux pour les uns et pas assez pour les autres. Donc Bernard fournit en fonction des résultats des récoltes et c'est à chacun de "gérer" ces quantités. À ce sujet il est toujours possible et même recommandé de faire connaître vos recettes pour confectionner de nouveaux plats ou assortir des légumes de manières nouvelles. .






Débat à O2 radio (CENON)

Bernard a participé hier 14 novembre à une émission sur O2 radio dont le thème portait sur l'agriculture en gironde.
Comme invités il y avait aussi Jean-Pierre LEROY (confédération paysanne de Gironde) et Philippe NOMPEIX (Directeur du Groupement des Éleveurs Girondins)

Le débat a porté sur le rôle de la PAC (où vont les subventions de l'Europe?) et sur les circuits courts (solutions pour mieux vendre les produits agricoles?)

On peut réécouter ce débat (une heure) enregistré sur le site de O2 radio :


Bernard rappelle les inégalités entre petits agriculteurs et gros céréaliers . Ces derniers accaparant l'essentiel des subventions avec une PAC qui s'incline devant les lobbies céréaliers, le choix ayant été fait de placer l'agriculture dans une économie de marché ce qui a provoqué un agrandissement des exploitations, une augmentation constante du volume des productions avec comme conséquence, pour le producteur, une nécessité d'avoir recours à des capitaux de plus en plus importants, une surproduction et un effondrement des prix à la production. La situation s'est aggravée autour des années 80 et face à cette déterioration, les prestataires de services et les fournisseurs ont durci leurs exigences, accentuant encore cette fragilité. En 1990, 12% des agriculteurs étaient en difficulté, auxquels il faut rajouter 40 à 50% de familles gagnant moins que le SMIC. C'est, aujourd'hui, la profession agricole qui détient le triste record du taux de suicides. Bernard nous dit que beaucoup de viticulteurs disparaissent et les terrains ne sont pas réutilisés pour du maraîchage car pas forcément adaptés. Des solutions pourraient exister si des surfaces adaptées pouvaient se libérer. Les filières pourraient être sécurisée en associant production et distribution, garantissant, par là-même, l'emploi du secteur. Une des principales difficultés réside dans le déséquilibre des forces de médiatisation pour donner des explications et faire évoluer les habitudes. Il faut arrêter de consommer tout et n'importe quoi, à n'importe quel moment et venant des quatre coins de la terre. Une évolution favorable se fait, quand même, sentir chez les jeunes. De nombreuses initiatives telles que les AMAP (Tresses et St Loubès sont citées) constituent un soutien très important, malgré le manque de militantisme de certains, et cette solidarité est un grand réconfort pour ceux qui vivent cette précarité. La multiplication de projets divers constitue une diversité intéressante qui multiplie les circuits courts. Les collectivités locales commencent aussi à proposer une demande à laquelle il est difficile de répondre en raison des difficultés d'installation.

En ce qui concerne Bernard, l'exploitation des légumes est limitée à l'approvisionnement en eau dont il dispose et sur les deux activités à Nérigean (maraichage et viticulture) le vin se vend mal et la vente sert juste à éponger les dettes. De plus, tous le monde s'est mis à faire du vin bio (vrai ou pas) et le marché s'est écroulé. Il y a plus d'offre que de demande. C'est les légumes qui font vivre la ferme.

La soirée s'est terminée autour de petits plats apportés par chacun, salé ou sucré : soupe de choux fleur, quiche aux céréales, cake salé, pâté, pizza, gâteaux... etc.... Rien que des bons trucs de saison. Comme on claquait des dents dans cette salle bien fraiche, ce claquement n'a pas fonctionné qu'à vide.